geagraphie de l'italie
L'Italie a la forme générale d’une botte, d’une superficie totale de 301 263 km². Elle est constituée d'une partie continentale, péninsulaire et insulaire, dont les trois principales îles sont la Sicile, la Sardaigne et l’île d’Elbe.
Les limites extrêmes de l'Italie se situent :
- en latitude entre 47° 05'N à la Tête Jumelle Occidentale (Testa Gemella Occidentale) dans les Alpes de Zillertal, même si elle est souvent confondue avec le Sommet d'Italie (Vetta d'Italia), pour laquelle il a été montré en 1997 qu'elle n'était pas le point le plus au nord de l'Italie1, et 35° 29'S dans l’île de Lampedusa (Punta pesce spada) ;
- en longitude entre 6° 37'O à la Roche du Chardonnet dans les Alpes cottiennes, entre la Vallée Étroite et la Vallée de la Clarée au sud-ouest du Mont Thabor, et 18° 31'E au cap d'Otrante dans les Pouilles.
Les dimensions maximum sont de 1 330 km, du nord au sud, de la Tête Jumelle Occidentale à Lampedusa, et de 630 km, d’est en ouest, du mont Thabor au mont Nevoso.
Climat
Du fait de sa position géographique, l'Italie a un climat tempéré2, avec de fortes variations régionales dues aux écarts de latitude, aux reliefs et à l’influence de la mer. Les températures moyennes varient de 11 °C au nord (Turin) à 16 °C au sud (Naples), les précipitations de 1 000 à 2 000 mm dans la zone alpine à 600 mm sur le versant adriatique. D'une région à une autre, le climat est varié : montagnard au niveau des Alpes, méditerranéen dans la péninsule ou, selon la Classification de Köppen, subtropical humide dans le nord et l'est de la plaine du Pô. Le climat devenant de plus en plus sec vers le sud et sur la façade orientale de la botte (l'aridité en été dure 2 mois en Toscane, 5 mois en Calabre)3. Si les hivers sont assez froids dans le nord, ils sont doux dans le centre et dans le sud, avec toutefois des variations sensibles selon l'altitude. L'été est chaud partout, moite dans la plaine du Pô, et très sec dans les régions méditerranéennes. Celles-ci sont aussi marquées également par de fortes pluies en automne et au printemps. Le climat est lié au relief4.
histoire de l'ITALIE
Peuples italiques
Les sources historiques les plus certaines sur la période archaïque précédant la fondation de Rome sont celles relatives à la Grande-Grèce, qui traite des établissements grecs dans le sud de la péninsule italienne entre les VIIIe siècle av. J.-C. et VIIe siècle av. J.-C..
Les données sur les autres peuples italiques, sont en revanche assez fragmentaires. Les Étrusques, qui sont censés provenir d'Asie mineure mais qui sont sans doute un peuple autochtone, se sont installés sur le versant tyrrhénien de l'Italie centrale vers 800 av. J.-C., créant un royaume puissant et évolué qui s'étendait de la plaine du Pô au Midi. Au IVe siècle av. J.-C., le nord fut envahi par des peuples celtes, tandis que le sud vit le développement des Samnites, qui s'établirent en Campanie. D'autres populations se sont développées dans le centre et sur la côte Adriatique, dont les Osques et les Picènes. Les peuples italiotes sont en général considérés comme proches des Celtes (indo-européens comme eux, et en provenance, comme eux d'Europe centrale). Dans le secteur du Latium, les Latins et les Sabins furent les précurseurs de la civilisation de Rome.
Rome
La fondation de Rome est due, selon la légende, à Romulus et Rémus au milieu du VIIIe siècle av. J.-C.. La civilisation de Rome connait une première phase d'expansion sous le gouvernement des rois de Rome, qui sont également les fondateurs symboliques de nombreuses institutions romaines. L'unification de la péninsule est conduite à l'époque de la République. Après la victoire de Rome contre Carthage lors de la Première Guerre punique, les principales îles de la mer Méditerranée occidentale passent également sous le contrôle de Rome. Les Deuxième et Troisième Guerres puniques lui assurent le contrôle de tout le pourtour du bassin occidental de la Méditerranée.
Au Ier siècle, Rome domine tout le bassin méditerranéen, mais à la suite de conflits internes, la république se transforme en empire. Le gouvernement des territoires contrôlés par Rome se caractérise par l'assimilation des conquis à la nation romaine par un processus progressif et structuré (parfois un siècle et encore, tous les habitants n'ont pas tous les droits politiques les plus élevés) qui n'inclut pas l'éradication brutale des cultures déjà existantes et par le développement économique, favorisé par la réalisation de grandes infrastructures.
Au IVe siècle, l’empire est confronté au début d'une longue série d'invasions barbares : les Wisigoths, les Huns et les Ostrogoths. Sous le coup de ces invasions, l'empire se divisa en Empire romain d'Occident, qui s'effondre rapidement, et en Empire romain d’Orient (ou Empire byzantin), qui résiste encore un millénaire.
Moyen Âge
Après la perte de son unité politique, du fait de la disparition de l'Empire romain, au Ve siècle, la péninsule voit la poursuite des invasions et des luttes internes, qui atteint son paroxysme avec la conquête par les Ostrogoths (493-553). En 535 la reconquête justinienne (Guerre des Goths) qui se termine seulement en 553, avec la battaglia dei Monti Lattari. Avec les invasions lombardes qui se produisent en (568), l'Italie est divisée en deux grandes zones d'influence : une byzantine et l'autre lombarde. Cette situation perdure jusqu'à la moitié du VIIIe siècle quand les Francs remplacent les Lombards et avec la complicité du pape, réduisent de manière importante les domaines romano-orientaux en Italie. Byzance réussit à maintenir sous son autorité quelques territoires dans le sud de la péninsule jusqu'au XIe siècle. À cette époque, l'Italie est déjà partagée en une myriade de petits états souvent en lutte entre eux ou victimes des vues expansionnistes des puissances étrangères.
L’unique puissance en mesure de préserver et de poursuivre la culture latine est l'Église, aussi bien par le monachisme, que par la création d'un pouvoir temporel dans le centre de l'Italie, les États de l'Église. Ceux-ci sont capables de s'opposer à de nouvelles invasions, comme celle des Lombards, et à l'influence des autres puissances européennes, comme celle des Francs, de l’empire byzantin et du Saint-Empire romain germanique. Le christianisme permet aux deux mondes inconciliables de coexister : celui latino-romain et celui germanique. Une telle fusion est instable et il faudra des siècles avant de trouver un équilibre qui une fois atteint mène à des sommets de culture et de spiritualité. Il ne faut penser uniquement aux innovations technologiques mais au foisonnement des universités comme lieu non seulement de diffusion mais de recherche du savoir. La culture n'a pas disparu même pendant les siècles les plus obscurs, d'abord avec les monastères clunisiens puis avec les cisterciens qui l'ont jalousement conservée. Les monastères médiévaux s'emploient à garder le savoir de tout type, de la littérature paganiste (classiques grecs et latins) aux textes arabes de philosophie, mathématique et médecine. C'est aussi grâce à la clairvoyance des moines médiévaux qu'ont pu éclore les siècles de l'ère moderne.
Dans le Sud, au XIe siècle, l’invasion des Normands réussit à créer un royaume moderne, efficace et fortement centralisé grâce à un étroit contrôle du territoire qui passe aux dynasties des angevins et des aragonais à partir du XIIIe siècle. Au centre nord de l'Italie, on assiste à une disparition progressive du féodalisme et à l'émergence de villes libres, qui acquièrent une autonomie, comme Ancône, qui se détache, à la fin du XIIe siècle de l'influence du Saint-Empire romain germanique, pour former la République d'Ancône, une petite république maritime à l'intérieur de la marche d'Ancône, qui parviendra à conserver son indépendance jusqu'à son intégration dans les États pontificaux en 1532.
L'espoir engendré par la Révolution française
Après 1792, les gouvernants italiens réagissent au péril de la Révolution française. Venise adopte une neutralité hostile. À Naples, la reine Marie-Caroline et son protégé Acton abandonnent toute réforme pour amorcer une répression aveugle. La Toscane, après le départ de Léopold, connaît des manifestations de mécontentement qui entraîne un retour en arrière : le commerce des grains est de nouveau contrôlé, la peine de mort restaurée. Le mouvement janséniste souffre le premier de l’arrêt des réformes, puis les francs-maçons sont poursuivis à Turin, Naples, Rome et Palerme.
La Révolution française ravive les espoirs d'un retour à l'indépendance des puissances étrangères. Le mécontentement populaire se renforce, conséquence d’une situation économique de plus en plus difficile (hausse des prix et pression fiscale). Dans les Abruzzes, le Basilicate et en Sardaigne, les révoltes sont directement dirigées contre les seigneurs et les propriétaires terriens. À Arezzo, Florence et Pistoia elles s’expriment contre les réformes qui ont privé les paysans et les masses urbaines de leurs traditionnelles formes de protections.
Quelques groupes de jacobins sont actifs, comme ceux de l’aristocratie padouane ou le Bolognais Zamboni qui œuvrent à la libération de leur cité, ceux de Brescia, qui poursuivent des buts plus égalitaires, ceux du Piémont qui tentent de se mettre en contact avec les mouvements paysans.
Entre 1792 et 1799, l'Italie passe progressivement sous l'influence française. La Savoie est annexée en 1792, puis après la campagne d'Italie en 1796-1797 les troupes de la Convention occupent la République de Gênes, abolissent le servage, changent les frontières et instituent des républiques sœurs, privant les aristocrates de leurs pouvoirs politiques, ce qui est favorablement accueilli par la bourgeoisie.
L’Italie est organisée afin de fournir à l’effort de guerre français ce dont il a besoin économiquement et militairement. Après la conquête, la conscription, les exactions fiscales, les interférences politiques, l’indifférence des Français aux conditions locales ou aux aspirations des patriotes italiens suscite rapidement une hostilité marquée à leur encontre. L’initiative de Bonaparte évite à l’Italie un régime d’occupation militaire direct. Il encourage largement la propagande révolutionnaire.
hymne nationale
Historique
Cet hymne est né à Gênes en automne 1847. Son auteur, Goffredo Mameli, est un jeune étudiant patriote de 20 ans. Le texte fut mis en musique peu après à Turin par un autre Génois, Michele Novaro. Le Chant des Italiens est né dans le climat de ferveur patriotique qui précédait la guerre contre l’Autriche. Le caractère immédiat des vers et la vigueur de la mélodie en firent le chant préféré de l’unification italienne, non seulement pendant le Risorgimento mais également dans les décennies qui suivirent. Ce n’est pas un hasard si Giuseppe Verdi, dans son Inno delle Nazioni de 1862, attribua justement au Canto degl’Italiani - et non à la Marcia Reale (Marche royale, alors hymne officiel du royaume italien) - le rôle de symbole italien, en le mettant aux côtés du God Save the Queen et de la Marseillaise. C’est donc très naturellement que le 12 octobre 1946, l’Hymne de Mameli est devenu, d'abord provisoirement, l’hymne national de la jeune République italienne. En fait, ce n'est que le 17 novembre 2005, que le Sénat de la République approuve, en commission des Affaires constitutionnelles, un décret-loi qui doit encore être présenté en séance plénière. Juste après l'armistice de 1943, l'hymne officiel était celui dit du Piave.
Il Canto degli Italiani (it) | ||||
Le Chant des Italiens |
||||
Goffredo Mameli, auteur des paroles de l'hymne | ||||
Hymne national de | ![]() |
|||
---|---|---|---|---|
Autre(s) nom(s) | Il Canto degli Italiani (it) Le Chant des Italiens Inno di Mameli (it) Hymne de Mameli |
|||
Paroles | Goffredo Mameli 1847 |
|||
Musique | Michele Novaro | |||
Adopté en | 12 octobre 1948 de facto, 17 novembre 2005 de jure |
|||
|
carnaval de venise
Le carnaval de Venise est une fête traditionnelle italienne remontant au Moyen Âge. Il attire des foules considérables venues du monde entier.
Historique
Apparu au XIe siècle, le carnaval de Venise a été institutionnalisé et « codifié » durant la Renaissance. En 1094 il a été autorisé par le doge Vital Faliero de Doni. Il est célébré dans les pays de tradition catholique entre l'Épiphanie et le Carême. Aujourd’hui, il dure les 10 jours précédant le mercredi des Cendres. Le Carnaval de Venise est l'un des carnavals les plus connus et les plus populaires au monde. Il est devenu un événement touristique important et spectaculaire qui attire des milliers de visiteurs du monde entier pour participer à ce festival considéré historique pour l'atmosphère et les masques. Le but premier du carnaval de Venise était d’abolir les conditions sociales, le riche devenait pauvre et vice versa. Le port du costume permettait une liberté plus importante, les gens pouvaient transgresser les règles sans se faire reconnaître. C’est à partir du XVIIIe siècle que le Carnaval de Venise s’est répandu dans toute l'Europe. En 1797, sous la domination de Napoléon, la tradition fut interrompue pour éviter des troubles au sein de la population, en effet Napoléon avait peur de la force révolutionnaire (subversive) des masques. Quelque temps après, les Autrichiens ont réhabilités la fête. Mais le Carnaval ne connut plus le même enthousiasme populaire, les masques avaient presque disparu jusque dans les années 1970. À cette époque, quelques adolescents renouèrent avec la tradition des œufs pourris, qui avait été interdite en 1268. Ce jeu consistait a lancer des œufs remplis d’eau de rose sur les jolies femmes, et de lancer des œufs pourris sur les femmes qu’ils jugeaient moins belles. Le carnaval est alors devenu celui que nous connaissons aujourd’hui, bien sûr il suit certaines règles précises. Par exemple, les jeux au détriment des animaux n’existent plus. Malgré l’enjeu économique, qui aurait pu ternir cette fête extraordinaire, le carnaval de Venise attire encore les visiteurs du monde entier. Les attractions du Carnaval ont traditionnellement lieu sur la Piazza San Marco. On y trouve des jongleurs, des acrobates, des musiciens, des danseurs, des spectacles d'animaux... Le carnaval transforme la ville de Venise en un immense théâtre.
Les masques et les costumes
Le public est composé de différentes classes sociales. Les masques et costumes garantissent l'anonymat, il est même possible de mentir sur sa classe sociale, son sexe, sa religion. La joie et l’anonymat sont au cœur de ce festival. C'est un temps pour oublier le quotidien et tous les préjugés. Les costumes pour le carnaval ont engendré un véritable marché des masques et des costumes. Après la phase de confection des modèles, on y ajoute des détails tels que des dessins, des broderies, des perles, des plumes et autres. Le fait d’endosser un costume ne suffisait pas, le Carnaval de Venise était un état d’esprit tout entier: il fallait donner un personnage à son costume et le jouer. Inspiré de la Commedia dell'arte, le déguisement traditionnel est la bauta, comprenant le tabarro, la larva et le tricorne, ou encore le masque d'Arlequin (son habit est coloré à losanges : au XVIe siècle, loin d'être élégant, l'habit était simplement rapiécé pour figurer les haillons d'un mendiant).
- Le plus ancien masque du carnaval est l’Arlequin. Ses origines sont médiévales. Son costume se compose d'un masque noir et d’une robe à losanges multicolores. C'est un masque Lombard, originaire d'Italie et appartenant à la Commedia dell'arte.
- La Bauta est l'un des costumes les plus courants dans le carnaval. La forme particulière du masque assure la possibilité de manger et de boire sans avoir à l’enlever.
- Un autre costume typique est la Gnaga. Elle est composée de vêtements féminins et d’un masque de chat. La personne porte un panier à son bras qui habituellement contient un chaton. Le personnage émet des sons stridents, miaule et est moqueur.
- Beaucoup de femmes portaient un déguisement appelé Moretta. Il se compose d'un petit masque de velours noir et d’un chapeau délicat. La Moretta était un déguisement peu pratique. Le masque devait tenir sur le visage en le tenant avec la bouche à l’aide d’un bouton à l’intérieur du masque.
Cependant, le port du masque fut de nombreuses fois contesté au fil des années. Alors qu’il permettait de transgresser les règles sans être reconnu, il fut interdit au XIVe siècle mais uniquement la nuit, puis à l’intérieur des endroits religieux et durant les fêtes religieuses même celles qui se déroulaient pendant le carnaval. Le but était de rétablir la morale et les bonnes mœurs que les porteurs de masque perdaient en étant anonyme. À partir de 1776, alors que le port du masque était interdit dans les maisons de jeux, les femmes devaient porter le taborro, le volto ou encore la bauta pour se rendre au théâtre.
Derrière les masques et les costumes se cachent des personnes qui veulent faire partager leur passion pour Venise. Lors du dernier week-end du Carnaval, un jury international choisit le prix du « masque le plus beau ».
Le Carnaval de Venise 2014
se déroulera du
22 Février au 4 Mars 2014.
la politique et l'ITALIE
République italienne
Repubblica italiana (it)
Drapeau de l'Italie. |
![]() Armoiries de l'Italie. |
Hymne national | Fratelli d’Italia |
---|
Forme de l'État | République parlementaire | ||||||||||||||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Président de la République | Giorgio Napolitano (Ind) | ||||||||||||||||||||||||||||||
Président du Sénat | Pietro Grasso (PD) | ||||||||||||||||||||||||||||||
Présidente de la Chambre | Laura Boldrini (SEL) | ||||||||||||||||||||||||||||||
Président du Conseil | Enrico Letta (PD) | ||||||||||||||||||||||||||||||
Langues officielles | Italien (officielle) français, ladin, allemand, slovène, (officielles à caractère régional)1 |
||||||||||||||||||||||||||||||
Capitale | Rome
|
Politique
La Constitution italienne date de 1947 et a établi la Première République, « fondée sur le travail » (art. 1er). Elle consacre le principe de la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire (respectivement confiés au Gouvernement, au Parlement et à la Justice) et fonde un régime parlementaire bicaméral :
- une Chambre des députés (Camera dei deputati) de 630 députés ;
- un Sénat (Senato della Repubblica) de 315 sénateurs (ainsi que d'anciens présidents de la République et de 5 sénateurs à vie, au plus, nommés par le chef de l'État).
Le Parlement est élu au suffrage universel direct. La loi électorale a été substantiellement modifiée à la suite d'un référendum abrogatif en 1993 pour introduire une part de scrutin majoritaire (75 %) afin d'éviter l'instabilité gouvernementale chronique du début de la République due, entre autres, à un multipartisme excessif et à l'absence d'alternance. Elle a été à nouveau modifiée à la fin de l'année 2005, pour rétablir un scrutin proportionnel de listes bloquées, de façon à réduire l'échec probable de la Maison des libertés. Critiquée, y compris par le ministre qui en a présenté le projet, elle est qualifiée de Porcellum (de porcata, une cochonnerie) contrairement à la précédente, le Mattarellum (en réalité, la loi Mattarella, du nom de son rapporteur).
Le président de la République italienne (Presidente della Repubblica Italiana) est le chef de l'État, élu par les députés et les sénateurs ainsi que des représentants de régions pour un mandat de sept ans. Bien qu'ayant un rôle considéré comme symbolique, il est le garant de la Constitution, et pour cela, dispose d'une aura reconnue par la classe politique. Il nomme le président du Conseil des ministres et les ministres du gouvernement ; il dispose, également, du droit de dissolution du Parlement.
Le gouvernement de la République est présidé par le président du Conseil des ministres (Presidente del Consiglio dei ministri).
Une réforme avortée de la Constitution, adoptée par le Parlement fin 2005, aurait dû aboutir à la création d'une « IIe République » dans laquelle l'organisation territoriale aurait été de type fédéral et où le Premier ministre (nouveau nom donné au chef du Gouvernement) aurait eu des pouvoirs très étendus tandis que la Chambre des députés n'aurait plus compté que 530 députés (-100)) et le Sénat de la République 265 sénateurs (-50). Les sénateurs auraient été par ailleurs élus au suffrage indirect. Cette réforme a été massivement rejetée par le peuple italien lors d'un référendum en mai 2009.
Romano Prodi, vainqueur de justesse des élections législatives des 9 et 10 avril 2006 à la tête d'une coalition électorale de centre-gauche intitulée l'Union, sera nommé président du Conseil des ministres par Giorgio Napolitano, le nouveau président de la République élu le 10 mai 2006, mais démissionnera vingt mois plus tard, à la suite de la perte de la confiance des sénateurs/
Dans les années 2010, le paysage politique a beaucoup changé : le centre-gauche a convergé en un seul parti, le Parti démocrate (Partito Democratico), et le centre-droit a fait, provisoirement de même avec la création du Peuple de la liberté (Popolo della Libertà), le parti créé par Silvio Berlusconi et Gianfranco Fini. Cela a pour conséquence d'enrayer l'instabilité chronique de la vie politique italienne, même si le PDL subit le départ de Futur et liberté pour l'Italie et abandonne la direction du gouvernement à la suite de la crise de la dette de la zone euro.
Le précédent gouvernement, dirigé par Silvio Berlusconi qui entamait son troisième mandat, a été nommé le 8 mai 2008 et était composé d'une alliance entre le parti Peuple de la liberté et le parti de la Ligue du Nord.
À la suite de la démission de Silvio Berlusconi, en novembre 2011, un gouvernement dit technique est dirigé par l'économiste Mario Monti qui démissionne le 21 décembre 2012 et annonce sa montée en politique à travers une agenda Monti pour l'Italie.
Démographie

En octobre 2012, date du dernier recensement, l'Italie comptait 60,864 millions d'habitants14,15. La densité est de 198 habitants au km². Longtemps réservoir démographique de l'Europe et de l'Amérique, elle est devenue aujourd’hui une terre d'immigration. En effet l'indice de fécondité est particulièrement bas depuis de nombreuses années. Il était en 2008 de 1,42 enfant par femme15. Le taux d'accroissement naturel est négatif. Le vieillissement de la population commence déjà à grever le budget social (financement des retraites). La longévité des Italiens est cependant la plus forte d'Europe et une des plus élevées au monde : les hommes y vivent en moyenne 80,4 ans tandis que les femmes vivent 85,3 ans16.
Le nombre d'étrangers résidant sur le territoire italien était de 1,25 million au début du XXIe siècle. En 2008, il semble désormais approcher les 2,5 millions, principalement des ressortissants d'Europe de l’Est (Roumanie, Ukraine, Albanie surtout) et du Maghreb. Les citoyens étrangers résidant en Italie au 1er janvier 2008 sont évalués à 2 432 651 par l'ISTAT (oct. 2009). Ils ont augmenté de 493 729 en une année (+ 16,8 %). Il s'agit de la plus forte augmentation jamais enregistrée en Italie, essentiellement due aux Roumains (+283 078). La longueur des côtes, la proximité du Sud du bassin méditerranéen et de pays en voie de développement, comme l'Albanie, font de l'Italie, à l'instar de l'Espagne, un important lieu de transit pour les filières de l'immigration clandestine.
La répartition de la population est largement dictée par les contraintes naturelles. Les montagnes et les régions très sèches du sud de l'Italie connaissent des densités assez faibles alors que les plaines littorales, et l'industrieuse plaine du Pô, supportent de très fortes densités. 67 % de la population est urbaine. Le réseau urbain est dense en Italie du Nord et centrale, où l'on trouve la capitale économique du pays, Milan, et des grandes villes industrielles comme Gênes ou Turin. L’Italie possède un grand nombre de villes comptant entre 100 000 et 500 000 habitants17.
Avec un taux de fécondité de 1,3 enfant par femme, plus de 20 % de la population a plus de 65 ans, contre 15 % de moins de 15 ans. (chiffres de 2012)18.
Économie
L'Italie est membre du G8. Elle est la 6e puissance économique du monde en 201019 et le premier exportateur mondial de produits de luxe. L'économie italienne a des dimensions européennes : produits agricoles (huile, fruits, vinaigre balsamique, fromages, pâtes), produits industriels (voitures, vêtements (2e rang mondial), services (tourisme : avec 52 millions de touristes l’Italie se classe comme le 4e pays le plus visité). L’Italie est la quatrième puissance européenne, son produit brut étant de 1.758 milliard de dollars (USD).

Les régions du nord, notamment la Lombardie et l'Émilie-Romagne, ont un des PIB par habitant les plus élevés de l'Union européenne (31 180 dollars par habitant en 2004) et comparable à celui d'Île-de-France ou de la région de Londres. En revanche, les régions méridionales accusent toujours un retard économique notable par rapport aux régions du nord. Le taux de chômage en 2007 était de 5,6 %21 mais varie selon les régions, notamment entre le nord (3 %) le centre (6 %) et le sud (15 %) du pays. En 2012, il était de 11,1 %.
L'Italie a une longue tradition de fabrication de qualité et de dynamisme commercial (les premières banques furent Italiennes, la puissance des cités-État médiévales reposaient déjà sur leur puissance commerciale). Encore aujourd'hui, son économie est tirée par le dynamisme entrepreneurial, que ce soit grâce aux grands groupes industriels comme Fiat (qui connaît aujourd'hui un renouveau), Olivetti, Finmeccanica, AnsaldoBreda, Saipem ou Benetton, à des sociétés d'État aujourd’hui largement privatisées comme l'Eni, ENEL et à l'existence d'un dense réseau de PME constitué de sous-traitants ou de petites structures tournées vers l'excellence, la qualité, le design et constituant la force d'exportation de l'économie italienne. Les grands noms du luxe italien comme Ferrari, Maserati dans l'automobile, Gucci, Dolce&Gabbana, Giorgio Armani (entreprise), Borbonese, Prada, Ermenegildo Zegna dans la mode et Ferretti, Azimut et Riva dans le yachting font de l'Italie une référence mondiale dans le domaine de l'élégance et design. Parallèlement, il existe une économie souterraine surtout présente dans le sud de l'Italie. Le travail au noir représenterait 20 % du PIB.
Les grandes organisations criminelles comme la mafia sicilienne, la camorra napolitaine et la ndrangheta calabraise pratiquent l'extorsion de fonds, le trafic de stupéfiants, de cigarettes, d'armes, les paris clandestins et l'usure. Selon certaines estimations, 80 % des entreprises siciliennes subissent le racket de la mafia. Ceci pèse sur l'économie du Mezzogiorno (le sud de la péninsule). Les investisseurs italiens ou internationaux hésitent en effet à s'installer dans cette zone. Néanmoins, les commerçants de Palerme ont décidé de se rebeller contre les pratiques d'extorsions. Ces organisations, pour blanchir l'argent sale, ont tendance à investir dans des activités économiques légales dans les régions riches du nord et du centre de l'Italie ou à l'étranger (notamment en Suisse et en Allemagne), mais l'emprise mafieuse qui s'exerce notamment à travers le racket n'existe véritablement que dans les régions d'où sont originaires les clans, c'est-à-dire à Naples, en Calabre et en Sicile.
De ce fait, la plupart des entreprises ainsi que les réseaux de PME dynamiques sont implantés dans centre et le nord ou dans les régions méridionales qui échappent à l'emprise de la mafia comme la Basilicate ou la Sardaigne. Le triangle industriel Milan-Gênes-Turin fait partie de la mégalopole européenne. Il en représente la partie sud. Avec l’Émilie-Romagne et la Vénétie, il compose le cœur industriel de l’Italie, fortement ancré vers l’Europe et les exportations. On y trouve des industries puissantes comme Fiat et l’Eni mais aussi des PME dynamiques. Les PME de la troisième Italie sont elles aussi fortement tournées vers l’exportation. Cette partie de l'Italie est beaucoup plus riche que le Sud et ne compte que 2 % de chômage alors que le sud atteint les 15 %. Entre les deux, il existe une région que les géographes ont appelé la troisième Italie. Elle base son développement économique sur des réseaux de PME dynamiques dans des secteurs diversifiés comme le textile, le cuir, les industries métalliques et mécaniques. Signalons que l'Italie est le 2e fabricant et exportateur de machines-outils après l'Allemagne. Ce pays est le 1er partenaire économique de l'Italie, le suivant étant la France. Concernant les échanges commerciaux, 60 % sont effectués en Europe. L'Italie dispose de très bonnes infrastructures de communication vers l'Europe (lignes ferroviaires, autoroutes, cols aménagés) ainsi qu'une ouverture sur l'Europe Centrale et de l'Est grâce à la Slovénie et l'Autriche. Enfin, ne serait la très lourde facture énergétique du pays qui importe la majorité de l'énergie dont il a besoin, la balance commerciale serait largement excédentaire.
Le tourisme constitue également une activité motrice de l'économie: l'Italie, troisième pays touristique d'Europe derrière la France et l'Espagne ( 2ème si on ne compte pas les Canaries Espagnoles ), accueille 52 millions de touristes par an dans les Alpes, sur les littoraux et dans ses villes d'art comme Venise, Florence, Naples et Rome. La présence de ruines antiques fait également beaucoup dans la réputation touristique du pays ; l'Italie développe également depuis quelques années un tourisme oeno-gastronomique (appelé agritourisme).
On compte près de 2 millions d'exploitations agricoles en Italie. Elles sont spécialisées dans la culture des produits traditionnels dans le monde méditerranéen, c'est-à-dire la vigne, le blé, l'olivier, les fruits et légumes et les agrumes (notamment la bergamote à Reggio Calabria) et les produits laitiers.
L'allègement des prélèvements obligatoires, l'assouplissement du marché du travail, la réforme du système de retraites, avancent lentement du fait de l'opposition des syndicats qui craignent une précarisation des conditions de travail des employés et un appauvrissement des futurs retraités. Le gouvernement de Silvio Berlusconi dispose de plus de latitude pour engager ces transformations car il ne repose pas sur une coalition trop hétéroclite. Toutefois, l'Italie ayant une situation financière (dette publique) délicate, ses marges de manœuvres sont extrêmement réduites. En 1991, la dette publique dépassait les 100 % du PIB. En 2011, cette proportion a atteint 120 %.
Le 20 septembre 2011, l'agence de notation Standard & Poor's abaisse la note de l'Italie de A+ à A.
Régions économiques

L'Italie se divise en quatre grandes régions économiquement distinctes :
- Le Nord-Ouest, le « Triangle économique », qui appartient au cœur économique de l'Europe et occupe le sud de la mégalopole européenne. La région concentre les principales activités lourdes ainsi que les sièges d'entreprise et s'organise autour des trois grandes villes :
- Milan, métropole industrielle et tertiaire, capitale financière du pays ;
- Turin, construction automobile, banque-finance-assurance ;
- Gênes, premier port d'Italie et second de la Méditerranée après Marseille, associant dans la région construction navale et tourisme haut-de-gamme.
- Le Nord-Est, correspond à la région des PME-PMI, où leur concentration est la plus forte d'Europe. Le tissu urbain est composé de villes moyennes telles que : Vérone, Padoue, Venise-Mestre, Trieste, Modène, Bologne. Deux ports d'importance (Venise et Trieste) concentrent les activités d'industrie lourde et de construction navale (chantiers Fincantieri) et offrent un débouché pour les industries locales, s'ajoutant à la proximité des pays de l'Europe Centrale (qui connaissent un fort développement depuis peu).
- L'Italie du centre ou troisième Italie est une région dynamique de l'Europe grâce à des PME innovantes à structures familiales et de puissantes coopératives. Le réseau urbain est également composé de villes moyennes qui conjuguent patrimoine historique et zones d'activités industrielles et artisanales (tissus, automobile, haute couture). Le nord et Bologne influent sur la façade adriatique des Marches mais c'est davantage le pôle florentin (Florence, Prato et Pistoia) associé au port de Livourne, d'une part, et Rome, d'autre part, qui dominent le centre.
- L'Italie du Sud, (ou Mezzogiorno), qui était la région la moins riche et développée d’Italie au moment de l’unification, a été fortement pénalisée par les choix politiques menés par l’État unitaire, c'est aujourd'hui un espace plus rural et plus pauvre. Il a bénéficié des aides de l'État et de l'Union européenne pour financer un réseau routier performant et installer des complexes industrialo-portuaires, qui se sont souvent révélés être des cathédrales dans le désert. Le Molise et les Abruzzes, qui ne subissent pas la mainmise de la mafia ou de la camorra, ont connu une croissance plus forte que le sud-ouest de l'Italie. Les Pouilles est une région également dynamique ; c'est la deuxième plaine d'Italie, elle offre donc une activité agricole intense en plus de l'activité touristique. La région dispose de ports importants au niveau de Tarente, Bari et Brindisi.
Region | Chef-lieu |
---|---|
![]() |
Aoste |
![]() |
Turin |
![]() |
Gênes |
![]() |
Milan |
![]() |
Trente |
![]() |
Venise |
![]() |
Trieste |
![]() |
![]() |
Florence |
![]() |
Pérouse |
![]() |
Ancône |
![]() |
Rome |
![]() |
L'Aquila |
![]() |
Campobasso |
![]() |
Naples |
![]() |
Bari |
![]() |
Potenza |
![]() |
Catanzaro |
![]() |
Palerme |
![]() |
Cagliari |
N° | Ville | Agglomération urbaine | Aire urbaine | Superf. (en km²) |
---|---|---|---|---|
1 | Milan | 4 500 000 | 7 000 000 | 12 000 |
2 | Rome | 3 800 000 | 4 340 000 | 3 089 |
3 | Naples | 2 200 000 | 5 000 000 | 2 300 |
4 | Turin | 1 460 000 | 1 700 000 | 1 127 |
5 | Palerme | 860 000 | 1 040 000 | 1 391 |
6 | Gênes | 745 000 | 1 400 000 | 4 200 |
7 | Bari | 620 000 | 1 000 000 | 2 270 |
8 | Florence | 600 000 | 1 500 000 | 4 844 |
9 | Bologne | 580 000 | 980 000 | 3 703 |
10 | Catane | 580 000 | 760 000 | 939 |
11 | Cagliari | 370 000 | 470 000 | 1 800 |
12 | Venise | 360 000 | 3 270 000 | 6 680 |
13 | Messine | 250 000 | 480 000 | 1 135 |
14 | Trieste | 220 000 | 240 000 | 212 |